Montmartre réserve beaucoup de surprises pour quelqu’un qui veut et a envie de les découvrir. Hors des rues touristiques, on retrouve le charme et la tranquillité d’un passé riche en histoire.
La Cité des artistes 24, Rue Norvins – Montmartre – Paris 18e
Cette cité est constituée d’un bâtiment bas datant du XIXe siècle et de plusieurs immeubles d’ateliers d’artiste ajoutés au début du XXe siècle pourvus de grandes verrières et conçus en duplex. De nombreux peintres ont trouvé ici l’inspiration pour la création de leurs oeuvres : Renoir, Utrillo ou Modigliani.
Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec et Gérard de Nerval ont vécu dans le plus ancien bâtiment.
En 1957, la Ville de Paris rachète la cité et son terrain boisé de plus de 6 000 m 2.
La cité des artistes est visible par la grille du 24 rue Norvins mais aussi de la rue de l’Abreuvoir.
Aujourd’hui, ses 34 ateliers accueillent des artistes du monde entier dont la durée du séjour est de un an environ. Ils sont gérés par la Cité internationale de Arts qui possède deux sites, le site du Marais et celui de Montmartre administrés par la Cité Internationale des Arts, fondation reconnue d’utilité publique par décret du 14 septembre 1957 et cogérée par le ministère de la culture et des affaires étrangères.
La Folie Sandrin 22, rue Norvins
Cette demeure a été acquise en 1774 par un bourgeois enrichi qui a fait fortune dans la bougie nommé Sandrin, qui souhaitait se faire construire une maison perchée sur la Butte , dans le vieux village de Montmartre.
C’est une grande maison dont le rez-de-chaussée ouvre sur un grand salon, un boudoir, une salle de billard, une salle à manger, une grande cuisine et un office.
Le 1er étage est composé de neuf pièces, avec huit cheminées ornées de miroirs et une grande cuisine.
Le 2e étage, comporte également neuf pièces. A l’arrière de la maison, on trouve un vaste jardin d’un hectare aménagé dans le style anglais.
La folie se réfère à “une feuillée”, une maison de campagne sous les arbres
En 1795, la maison est revendue à un marchand de vin.
En 1806, le docteur Pierre-Antoine Prost, aliéniste disciple de Philippe Pinel, fait l’acquisition de la demeure pour y ouvrir une maison de santé pour malades mentaux, dans un cadre propice à ses nouvelles méthodes dont le but est de chercher la véritable raison de la maladie mentale de ses patients et s’insurge contre les traitements inhumains réservés aux “fous” (chaînes, électricité…) L’important pour lui étant de traiter les malades avec bienveillance et compassion, parler et vivre avec eux.. Il partage ses repas avec ses pensionnaires, les écoute, les traite avec respect et obtient des résultats tellement encourageants que son établissement devient célèbre.
En 1818, le docteur Prost agrandit la maison avant de la vendre en 1820 au docteur Esprit-Silvestre Blanche (1796-1852). Lui aussi adhère aux pratiques inventées par Pinel.
Le docteur Blanche y accueille les personnes démunies aussi bien que les écrivains et artistes : les poètes Lassailly, Antonin Deschamps, Gérard de Nerval, l’écrivain Jacques Arago, l’acteur Monrose, le compositeur Charles Gounod y ont séjourné.
Gérard de Nerval la décrivit dans “La Bohême Galante” comme une “villa fashionable et même aristocratique”!
En 1846, Blanche transfère son établissement dans l’hôtel de Lamballe, situé dans le village de Passy. La Folie-Sandrin va alors connaître diverses affectations : une institution pour jeunes filles de bonne famille, puis une fabrique de broderies, puis à nouveau une école normale pour jeunes filles.
Au début des années 1970, la propriété est rachetée par des promoteurs qui y voient une opération juteuse. Le fronton triangulaire qui avait disparu au XIXe siècle est restitué. La maison est divisée en appartements de luxe qui se vendent à prix d’or. Le comédien Jean Marais (1913-1998) y eut longtemps un appartement qu’il occupait lors de ses séjours parisiens.

Le square Frédéric Dard
Ce square anciennement appelé « square Cité-Norvins », a pris le nom du romancier Frédéric Dard, auteur connu par ses romans qui racontent les aventures du commissaire San-Antonio.
Il est situé rue Norvins dont il partage le voisinage avec la Cité des Artistes.



Le Château des Brouillards
Le Château des Brouillards. 13, rue Girardon – Paris 18e
Cette propriété qui s’étendait jadis jusqu’à la place Constantin-Pecqueur est située à l’angle de la place Dalida et de l’allée des Brouillards.
Cette maison de plaisance doit son nom à la brume formée par la vapeur d’eau qui s’élevait de la fontaine du But, située à l’angle de la rue Girardon et de la rue de l’Abreuvoir



Ces sites sont desservis par la station de métro Lamarck – Caulaincourt.