Saint-Germain-des-Prés est un quartier de la vie intellectuelle et artistique de Paris situé sur la rive gauche de la Seine, dans le 6e arrondissement , en face du Louvre, des quais Voltaire jusqu’au quai des Grands Augustins, pour la partie Rive gauche et jusqu’au boulevard du Montparnasse, en passant par le Jardin du Luxembourg. Ce petit village en plein centre de la capitale est riche en monuments historiques et attire touristes et curieux.
Au XIXème siècle, il devint le lieu de rencontre de nombreux écrivains et peintres célèbres, parmi lesquels : Racine, Balzac, Georges Sand, Delacroix, Ingres et Manet.
Les célèbres révolutionnaires Marat, Danton et Guillotin habitèrent ce quartier.
Abbaye de Saint-Germain-des- Prés
Cette ancienne abbaye bénédictine fondée aux alentours des années 540 par le roi Mérovingien Childebert 1er comprend l’actuelle église de Saint-Germain des Prés, considérée comme la plus ancienne des grandes églises de Paris et abrite également un riche patrimoine architectural et religieux. Elle est l’une des rares églises de Paris rattachée au style roman.




Le Café de Flore, 172 boulevard Saint-Germain, Paris 6e et les Deux Magots, 6 place Saint-Germain-des-Prés, ces deux cafés littéraires et mythiques gardent l’empreinte des nombreux intellectuels qui le fréquentaient jadis. Artistes, écrivains, acteurs et hommes politiques s’y donnaient rendez-vous pendant près de cinquante ans. On retiendra quelques noms parmi les plus célèbres : Picasso, Brassaï, André Breton, Paul Réverdy, Louis Aragon, Paul Éluard, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Boris Vian, Jacques Prévert. Léo Ferré.
Les Deux Magots – 6 place Saint-Germain-des-Prés, Paris 6e : Son nom provient de deux magots, c’est-à-dire des figurines pittoresques inspirées de l’Extrême-Orient qui étaient l’enseigne d’un magasin de nouveautés longtemps implanté non loin,en 1812 au 23, rue de Buci, et qui vendait de la lingerie en soie, les magots évoquant la Chine, pays d’origine de la matière de l’étoffe des articles vendus.
La Brasserie Lipp,151 boulevard Saint-Germain, Paris 6e : fondée en 1880 par Léonard Lipp et classée aujourd’hui aux monuments historiques a vu passer au fil des ans les grands noms qui ont marqué la littérature française (Gide, Malraux, Proust, St Exupéry, Camus, Sartre …) Elle a conservé ses superbes mosaïques et fresques murales.
La cour du Commerce Saint-André
Cette cour historique relie le boulevard Saint-Germain à la rue Saint-André des Arts. Ce passage a été ouvert en 1735 entre deux jeux de paume afin de relier la rue Saint-André des Arts et la rue de l’Ancienne Comédie. Ses pavés disjoints et ses boutiques coquettes lui apportent un charme particulièrement romantique. Ses origines remontent aux années 1730 avec un passage en équerre allant de la rue des Fossés Saint Germain à la rue Saint André des Arts, le passage du Jeu de Metz. Actuelle rue de l’Ancienne Comédie.
Cette voie chargée d’histoire doit son nom à ses nombreux commerces dont les bâtiments datent du XVIIIème siècle et longe l’emplacement de l’enceinte Philippe Auguste. La plupart des maisons datent de 1776.
Le menuisier Schmidt logeait Joseph Ignace Guillotin au n°9. L’inventeur de la guillotine mit au point sa célèbre invention en faisant des essais d’abord avec des bottes de paille, puis sur des moutons vivants. La machine fut déplacée ensuite pour faire des essais sur des cadavres avant d’être installée sur la place de Grève.
- Sainte-Beuve vécut de 1831 à 1841 au n°2 comme on peut le lire sur une plaque.
- Georges-Jacques Danton emménage en août 1787 au n°20.
Le Relais Odéon – Restaurant situé Cour du Commerce Saint-André dont le nom fait référence au théâtre du même nom.
Conçu dans le style Art Nouveau, son décor composé de mosaïques aux couleurs chaudes, de fer forgé, de vitraux et boiseries lui confèrent un charme inégalé.






Le Café Procope
Son entrée par la cour du Commerce Saint-André, conçue telle un décor de théâtre séduit et nous invite à y entrer.
Dans ce même passage, Marat installa l’imprimerie de son journal politique” l’ami du Peuple” et au-dessus du café Procope, on aperçoit encore aujourd’hui la cloche que l’on faisait sonner pour annoncer que le journal était prêt. Fondé en 1686, il est le plus ancien café-restaurant de Paris, très fréquenté au XVIIIe siècle par Voltaire, Diderot et d’Alembert.
Il fut également le centre actif durant la Révolution française et resta pendant longtemps un lieu de rencontre d’artistes, écrivains et d’intellectuels : (Voltaire, Rousseau, Musset, Verlaine, Anatole France). C’est aussi le lieu de rencontre du Tout-Paris et des hommes politiques (Gambetta).
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 est reproduite sur les murs de l’une de salles et de nombreux documents qui évoquent la Révolution sont conservés et affichés dans cet établissement.
Ce café d’artistes et d’intellectuels, était fréquenté au XVIIIe siècle par Voltaire, Diderot et d’Alembert.
Il fut également le centre actif durant la Révolution française et resta pendant longtemps un lieu de rencontre fréquenté par écrivains et d’intellectuels (Musset, Verlaine, Anatole France), d’hommes politiques (Gambetta) et du Tout-Paris. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 est reproduite sur les murs de l’une de salles et de nombreux documents évoquant la Révolution jalonnent les murs.
Véritable restaurant-musée, richement décoré où l’on passe un moment délicieux en se promenant à travers ses salles jalonnées de tableaux et documents historiques. Un lieu à découvrir absolument en dégustant un repas ou tout simplement un délicieux chocolat velouté, que je vous conseille vivement. Situé au 13, rue de l’Ancienne-Comédie, Paris 6e, il est également accessible par le passage de la cour du Commerce-Saint-André.
Montesquieu fait allusion au Café Procope dans la 36e des Lettres persanes :
” Le café est très en usage à Paris : il y a un grand nombre de maisons publiques où on le distribue. Dans quelques-unes de ces maisons on dit des nouvelles, dans d’autres on joue aux échecs. Il y en a une où l’on apprête le café de telle manière qu’il donne de l’esprit à ceux qui en prennent : au moins, de tous ceux qui en sortent, il n’y a personne qui ne croie qu’il en a quatre fois plus que lorsqu’il y est entré“.
Ne quittez pas le quartier sans vous rendre sur l’une des plus jolies et romantiques places de Paris. En passant par la rue Jacob, rejoignez la rue Furstenberg et découvrez la place du même nom, mise en valeur par ses quatre paulownias et éclairée en son centre par un élégant réverbère à cinq branches. L’un des bâtiments qui servaient autrefois de dépendances abrite aujourd’hui le musée Delacroix, situé au n°6.
- Au no 4 : Le peintre Balthus y installa son atelier de 1933 à 1936.
- Martin Scorsese y tourna la dernière scène de son film “Le Temps de l’Innocence” en 1993.
- Métro : Odéon, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Sulpice et Mabillon.
Rue Jacob Rue Furstenberg